Le nombre de martyrs pendant le soulèvement en Iran qui s’est étendu à 189 villes à travers le pays dépasse désormais les 1000 morts. Plus de 4000 personnes ont été blessées pendant les manifestations, et plus de 10.000 arrêtées, selon l'organisation 'Iran Freedom'.

Sur la base de témoignages reçus par la Résistance iranienne, OMPI, depuis l’intérieur du pays, les noms de 547 martyrs ont pu être vérifiés. Dans beaucoup de cas, le régime a utilisé des mitrailleuses, des hélicoptères et des blindés pour réprimer les manifestants.

Au moins 25 femmes ont été tuées par le régime iranien au cours des manifestations nationales qui ont éclaté en Iran le 15 novembre.

Des courageuses tombées pour la liberté

Adzadeh Zarbi, 28 ans, tuée par balles par les forces de sécurité de l’état à Shahriar, Téhéran, pendant les manifestations.

Mahnaz Mehdizadeh Nader, abattue en mi-novembre par trois balles tirées par les Unités spéciales de la Force de sécurité de l’état lors du soulèvement à Karadj. Lorsque son corps a été rendu, des agents du gouvernement ont ordonné à la famille de ne pas diffuser la nouvelle de sa mort.

Golnaz Samsami, touchée à la tête à Shahriar lors des manifestations. En se rendant à son travail, elle a remarqué des manifestations et s’est dépêchée pour porter secours à un blessé lorsqu’elle a été frappée par une balle tirée par les forces de sécurité de l’état. Elle avait un enfant de 8 ans.

Azar Mirzapour, tuée à Karadj.

La mère de 4 enfants, infirmière dans un hôpital à Karadj, elle aurait été mortellement touchée à la tête par les Gardiens de la révolution. Nous n’avons aucune autre information sur elle.

Nikta Esfandani, 14 ans, abattue par les forces de sécurité le 16 novembre 2019 sur l’avenue Sattar Khan à Téhéran par une balle tirée dans la tête.

Sa famille l’a cherchée pendant trois jours avant de pouvoir récupérer son corps. Des agents du régime ont dit à la famille que comme elle n’avait que 14 ans et était encore mineure, ils ne pouvaient lui réclamer le prix des balles. Née en avril 2015, elle a été ensevelie au cimetière de Behesht-e Zahra le 20 novembre 2019.

Mina Sheikhi, 59 ans, tuée à Téhéran pendant les manifestations il y a quelques jours. Originaire de la ville de Saqqez dans le sud-ouest du pays, elle était venue à la capitale pour rendre visite à sa fille.

Ameneh Shahbazifard, tuée par balles le dimanche, 17 novembre 2019. Son corps n’a été rendu à la famille que récemment, avec l’ordre de l’ensevelir la nuit. Âgée de 34 ans, elle était la mère de trois enfants, deux garçons et une fille de 4 ans.

En essayant de porter secours à un blessé, elle a été abattue par une balle tirée à la tête par les forces de sécurité.

Dans les provinces iraniennes

L’annonce a été faite de trois autres Femmes tuées par les forces de sécurité lors du soulèvement : Nassim Ghorbani à Téhéran, Halimeh Samiri à Abadan et Sepideh Hassani, originaire de Soldouz, à Naghadeh dans la province d’Azerbaïdjan occidental.

Halimeh Samiri, arrêtée et détenue pendant les manifestations à Abadan, a été torturée par les Gardiens de la révolution, qui ont jeté son corps sans vie devant le domicile de son père.

Sepideh Hassani, abattue par balles tirées par les forces de sécurité pendant les manifestations à Téhéran, a été ensevelie dans sa ville d’origine, Soldouz, à Naghadeh.

Marzieh Abbaszadeh et Maryam Nouri ont été tuées par les forces armées du régime à Robat Karim City, près de Téhéran. Parisa Seifi a été tuée à Kamyaran et Ziba Khoshgvar à Sanandaj, deux villes du Kurdistan iranien.

Selon des sources kurdes, une étudiante non-identifiée aurait été tuée à Sanandadj, la capitale de la province de Kurdistan. Un étudiant présent sur le lieu rapporte qu’une étudiante de Saqqez a été touchée l’abdomen par une grenade lacrymogène dans la nuit du dimanche 17 novembre 2019 et serait décédée des suites de sa blessure.

Dans la nuit du lundi 18 novembre 2019 deux femmes ont été tuées par des tirs de mitrailleuses lourdes lors d’affrontements avec des forces répressives à Mahshahr, dans la province de Khouzistan.

Le mardi 19 novembre 2019, une jeune étudiante a été prise pour cible par un hélicoptère des forces de sécurité de l’état.

Une femme nommée Massoumeh Darabpour a été identifiée par les Moudjahidine du peuple (OMPI) et la Résistance iranienne comme ayant été tuée pendant le soulèvement à Ahvaz.